Il a rejoint les araignées de Mars...

J'ai acheté le dernier Bowie, pour le coup c'est bien le dernier. Un CD noir, tout noir, mais un noir mille fois plus lumineux qu'un Soulages (j'aime pas Soulages). Une beauté obscure nous laissant entendre que David Bowie savait que la vie allait lui échapper. L'étoile noire de la pochette et l'écho "i'm a black star" ne laisse pas de doute sur le sujet. L'étoile allait s'éteindre. Depuis Ziggy (j'avais baptisé ma dedeuch comme ça) je l'ai toujours suivi de prés ou de loin. Bowie comme producteur a aidé des artistes a sortir de l'anonymat et d'autres de la merde (Iggy Pop). Ce musicien ne copiait personne et surtout pas lui même. C'est d'ailleurs sur des albums mal aimés du grand public que je trouve les morceaux que j'aime le plus. Il nous a laissé cette étoile noire comme testament, un cadeau presque post-mortem. Un héritage sombre certes, mais onctueux avec des cuivres surtout du saxo, mais aussi j'ai cru reconnaître des trompettes d'harmonie, les critiques parlent d'électro,de free jazz, non messieurs, c'est du Bowie. En effet ça sent la fin, mais pas la fin tragique, la fin d'une belle vie d'artiste, un fin pas trop triste comme le point final d'un roman qu'on aurait adoré..