Voilà qu’une fois la porte passée tout s’enchevêtre et s’accélère. Dans ce royaume de métal les cuillères font la guerre aux fourchettes ! Elles sont à couteaux tirés !les petites cuillères se mettent à couvert, en espérant ne pas être bombardées par les faucilles marteaux.. Elles attendent une accalmie pour ramasser les victimes et les miettes Il pleut du fer en fusion !. La raison de cette guerre ? Une soupière ventrue et complètement fêlée a dit à un pot aux roses qu’il avait une tronche pas céramique ! Lui qui avait été ministre des faïences ! Un comble ! Les salières voulaient y mettre leur grain de sel, mais c’est le poivre qui prit l’initiative de calmer tout le monde ! Avec sa fanfare des cœurs solitaires il leur chanta « Ailloli is love ! » . Brave sergent qui devra se barrer dans son sous-marin jaune sans barreur ! Les fourchettes tombaient en carafe et les cuillères en rajoutèrent une louche en verre eux. A ce moment un grondement intense se fit entendre « Tu as fini de vider le lave vaisselle, mon petit Karak ? ». Mousse (rappelle toi c’est l’héroïne quand même ! faut suivre ! c’est un feuilleton ! comme un si grand sommeil ) Mousse avait donc compris ce que cachait le tabou de la cinquième dimension des ustensiles de cuisine : elle avait pénétré le cerveau de Karak ! Elle fit un effort pour se concentrer sur ce qui l’entourait, cette lave chaude comme du métal hurlant lui paraissait à la fois angoissante et rassurante. Comme du sang !du sang pour sang délirant ! un cheval de bataille rayé de zèbres fourbes quadrillait la mitraille en épousant la courbe! Ce magma tourbillonnant pétrit au commando mécanique et au camembert électrique la stupéfiait et l’inquiétait, elle était sur le lobe frontal et voulait passer sur celui de l’imagination pour visiter les neurones, pas de bol il n'y avait que des tasses. Mais il fallait quitter la berge et traverser. C’est à ce moment que lui apparut le seigneur Des Agneaux Un berger sympathique mais pauvre, il avait les mains percées Et celui-ci lui proposa de prendre la barque de Sharon Pierre, la passeuse d’une dérive à l’autre. Et là, sur l'autre coté du miroir la Castafiore chantait, mais pour entendre le son...tintin! . FIN