Inutile de vous dire que le dessin précédent fut un grand succès. Affiché partout, la contagion graphique à gagné la région, on le retrouve à Nîmes, Alès, Mende, Béziers, et même Perpignan. Pourquoi tant d’honneur ? Je l’ai dit, ce DRH fait l’unanimité contre lui. Le nombre de personnes brisées que j’ai vu sortir de son bureau, je vous dit pas ! Certaines sont même venues chialer dans mon bureau. Une semaine de congés déjà, j’en rajoute des couches, ça chauffe...
Et un de plus ! ça fait deux semaines de congés. Dans le couloir du CHSCT consacré à l’absentéisme, je pose la question au médecin du travail « Une déchirure musculaire, ça interdit vraiment de travailler ? ». elle a pigé le sens pervers mais réponds en souriant « Pour un travail administratif sédentaire, il n’y a pas vraiment de contre indication » . Le dirlo me roule des yeux de fous, mais il ne peut rien dire, il a fait des sous entendus un peu lourds sur la complicité des médecins pour les certifs de maladie, et s’est fait remettre en place par Madame le médecin.. Petit lait pour ma pomme. Mais je sens que ça va chauffer…
Arrivé là, tu te dis, Karak t’es trop fort ! t’as peur de rien. Détrompe-toi je balise un peu, je peux être muté de l’autre coté de la région, risquer la suspension de salaire s’ils vont en conseil de discipline (Un collègue de Mende a été muté à Béziers alors qu’il n’a pas de voiture, ni de permis d’ailleurs, tout ça pour avoir, un jour de grève chaude, traité son chef de coup yeux molles) ,. Mais voilà, tous les dessins sont connus, certains affichent la série, d’autres remplissent les lutrins (les filles surtout, leur coté" faisons des provisions" sans doute). Puis le matin c’est la procession dans mon bureau, le DRH en est à sa troisième semaine de maladie, et chacun vient chercher « le petit dernier » et se rue sur la photocop. Mais là c’est trop, je suis convoqué chez le directeur : « pourquoi ? », « vous le verrez-bien » c’est la technique habituelle pour te foutre le stress.