L’attaque est sournoise, ce cher DRH s’en prend à un collègue de boulot. Avant même de le saluer, alors qu’ils arrivent ensemble sur le parking, il lui demande d’où il vient. L’autre répond en lui disant que la politesse, passant avant tout, c’est bonjour qu’il faut dire. Qu’il arrive certes un peu en retard, mais pas plus que lui et que dans son activité de surveillance de chantier, ça marche pas comme ça, qu’il faut de la confiance. Par exemple ça lui arrive, pour remplir les PV des visites, d’aller dans un bar, boire un café pour remplir les formulaires qui s’envolent dans la rue. L’autre acquiesce, on aurait pu croire qu’il en reste là. Non, il ne supporte pas qu’on lui tienne tête. Le lendemain, il signifie au collègue qu’il faut qu’il se cherche une place dans un autre établissement. Passant par dessus les procédures disciplinaires, il veut s’en débarrasser. La raison il l’écrit noir sur blanc dans une lettre mise dans son dossier : « l’agent reconnaît fréquenter les débits de boisson pendant son activité professionnelle » il faut donc le muter sur un poste de sédentaire.. T’as compris, il sous-entend que c’est un poivrot alors que c’est pas du tout le genre..
Ben oui ! c’est mon DRH, expert en torture mentale, le collègue vachement investi dans son boulot en chope une sorte d’herpès et part en déprime. Je me bagarre pour faire enlever cette lettre au dossier et le garder dans l’établissement. Le directeur cède, le DRH non, deux fois il réintroduit la lettre dans le dossier sans l’accord du boss. Je suis vigilant, il doit enrager et là il trouve le petit truc bien pervers, il me refile les attributions et le bureau de mon collègue, dans l’espoir de m’en faire un ennemi. Mauvais calcul mon pote adhère à mon syndicat (de l’ultra –gauche ,tu t’en doutais) et devient militant. Je suis convoqué pour le dessin. Il le trouve inacceptable ! Me sort une théorie étrange sur la résistance ( ?) me dit que c’est parfois le fruit du hasard ( ???) Il me répète qu’il n’acceptera plus ce genre de dessin.
-« C’est étrange, vous acceptez d’être caricaturé en tueur à gages, et en chasseur de prime, en assassin donc, mais pas en représentant de l’ordre républicain, vous devriez consulter un psychanalyste »
Fin de l’entretien et de l’épisode des dessins accrochés à son mur. La guerre continue..