Le hasard fait-il bien les choses?. je suis tombé sur un documentaire " A la recherche de Sugar Man"passé sur canal cinéma, qui m'a bouleversé. Une histoire pas ordinaire que je te résume en quelques mots. Aux USA, un certain Rodriguez, dans les années 70, sort deux 33, très bonne critique, mais flop total. Une voix chaude, des textes à la Dylan, une ambiance folk, des chansons mêlant tristesse et espoir, mais bon, à cause, peut-être, de son look de latino et un nom pas très ricain, ça marche pas. Comment ces disques arrivent en Afrique du Sud? Apparemment dans les bagages d'une voyageuse, et là d'écoutes en écoutes, d'enregistrements multipliés en casettes, Rodriguez cartonne. "I wonder" un des titres du premier album devient même l'hymne de tout ceux qui veulent voir tomber l'Apartheid. Là-bas il est plus connu qu' Elvis et plus apprécié que les Rolling Stones. Dans les années 80 commence la recherche de deux passionnés pour retrouver leur idole. Les pochettes de disque sont laconiques. Blocus!. On le dit mort sur scène, suicide? . Immolé par le feu, coup de pistolet dans la tempe? L'un a l'idée de suivre la piste du fric. Des royalties étant versées à la maison de disque "mère" par les compagnies locales qui ont pressé les galettes (sans jeu de mots). Et là ça prend le ton d'une enquête de police. Les correspondants changent de numéro de teléphone dés qu'ils sont repères, ça sent la grosse arnaque. Bilan, les pistes sont coupées, mais Internet est là, et nos deux fondus multiplient les avis de recherche. A travers les paroles de chanson et le nom de Dearborn, ils ciblent la ville de Détroit. Et enfin un jour une réponse "C'est mon père" leur écrit une fille de Detroit. Rodriguez y travaille comme maçon, démolisseur, petits jobs misérables. Toujours vivant et musicien pour les siens. Habitant une demeure plus que modeste..(On est en 98, trente ans aprés la sortie des albums) Nos deux limiers le contactent, lui racontent l'histoire de son succès. Rodriguez a un peu de mal à les croire mais accepte d'aller en Afrique du Sud où il donnera 4 concerts devant des foules ravies. Mais il offrira cet argent à ses enfants et retournera travailler à Détroit... Fin du documentaire..
Depuis, avec le succès du documentaire, primé dans le monde entier, il a été reconnu et a joué un peu partout, mais sans assurer un véritable come-back.
Je te conseille donc l'écoute de l'album du doc "Searching for Sugar man".. en pensant que la zique date des année 70. Connaissant cette histoire, elle m' émeut toujours autant.. Mais je suis sans doute un vieux con trop sensible..
PS: J'ai trouvé le CD à la Fnac dans les promos à 7 euros ( sur lesquels il touche des royalties)