amour d'enfance.. Episode 1

23 mai 2020 6 23 /05 /mai /2020 14:44

Avec l’âge, les souvenirs remontent à la surface de la mémoire qui se charge souvent de les enjoliver. Enlevés les bavures, les mauvaises herbes, les petits tracas, la mémoire te construit un refuge repeint à neuf avec patine authentique des moments passés. Elle rajoute un peu de romanesque, d’imaginé/imaginaire et te propose ça dans un tableau à encadrer !. On se fait alors avoir et on dit c’était mieux avant, tu parles ! L’histoire que je vais te raconter, si tu continues à lire, est l’histoire de mes premiers émois. Ceux éprouvés à l’âge où tu n’es plus vraiment un petit, pas encore ado et surtout pas un adulte! C’est dans ces eaux troubles que je ressentais un drôle de sentiment. Etais-je amoureux ? Je n’avais aucune référence en la matière et en parler autour de moi était impossible. Demander aux copains à l’école et tu te faisais charrier pendant des semaines avec « Il est amoureux eu-eu-eu ! » scandé à chacune de tes apparitions. Bref un supplice. La famille ? N’en parlons pas, cela mettrait en route le KGB et la CIA réunis pour remonter à la source, connaitre la personne, établir son arbre généalogique, évaluer sa sincérité, et si tous les examens étaient réussis subir des taquineries lourdingues, des sourires interrogatifs ponctués de « Alors ? ». Et encore, cela n’était rien si c’était pour quelqu’un de sexe opposé, je te dis pas si c’était du même sexe. Non, je n’te dis pas, mais imagine. Hé bien vois-tu, pour moi c’était encore pire. J’essayais de penser à autre chose, mais, la douceur et la blancheur de sa peau, ses rondeurs, son odeur avaient balayé de mon esprit, les quatre cents coups avec les copains, les matches de foot héroïques, les ballades à vélo et tout ce qui faisait les plaisirs d’un gamin de 12 ans…

Me voilà donc dans l’obligation de confesser mes premiers émois, enfin ne parlons pas de confession puisqu’il ne s’agit pas d’un péché, à la limite d’un péché mignon, mais non inscrit dans la table des lois religieuses. Plutôt que de te présenter l’objet de mon tourment, je vais te conter notre première rencontre… A SUIVRE

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