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1 décembre 2009 2 01 /12 /décembre /2009 08:15
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1 décembre 2009 2 01 /12 /décembre /2009 07:12

L’entame faite, j’attaque sur la Méga-décharge prévue, plus grosse décharge du bassin méditerranéen, superficie 40 terrains de foot, dix mètres de haut, possibilité pour SITA d’importer des ordures d’Espagne, et tout ça à l’orée d’un massif « protégé » et sur une nappe phréatique importante. Et ne voilà-t-y pas que mon Moure, me donne raison ! Lui qui n’as pas levé le petit doigt contre le projet ! C’est, bien sûr, un moyen de se débarrasser d’une question gênante. Alors je tire la seconde cartouche « Vous dites que vous agissez contre la raréfaction des bureaux de poste, mais localement quand on a mené la bataille on ne vous a pas vu, pas plus que lorsque le personnel manifeste ! »  « Vous m’avez pas vu parce que j’étais devant ! » « Désolé de vous contredire, mais en tant que secrétaire départemental du syndicat Sud-ptt c’est moi qui était devant ! » Il s’énerve « il faut changer vos lunettes alors ! » . « Merci de vous moquer de mon infirmité » je lui rétorque avec une petite moue rieuse, les trois quart de la salle portent des lunettes, lui aussi.. ça commence à bouger « faites le taire ! » « c’est pas possible ! » gueulent les endimanchés. Les gros bras ont décollé le cul de la chaise et attendent un signe. Je tire la dernière cartouche, il a un micro, moi pas, je sais que je ne peux pas lutter longtemps « dernière question, vous prenez-vous pour un prophète qu’il est interdit de caricaturer ? Je suis celui que vous avez envoyé en garde à vue, mais je continuerais » C’est la bronca ! j’ai la salle contre moi, mais je leur souris gentiment, et me rassois poliment. Moure croit triompher en disant que je fais le jeu de la droite… Deuxième question, vite !. Et là une petite voix toute plaisante, toute courtoise, toute fluette lui demande sa position sur le cumul des mandats. Il en cumule quatre politiques et se présente pour un cinquième ! Autant dire qu’après la hache d’abordage, c’est au fleuret moucheté qu’il se fait tisonner. Là, tu mesures toute la perversité de ces gens là ! Il explique qu’ en fait ça permet une meilleure information et coordination, il paraît d’ailleurs assez en accord avec lui même, autant devenir dictateur quoi ! Sentant qu’il n’a pas marqué de points et que d’autres questions embarrassantes risquent de lui être posées, il  conclût la séance en appelant à voter pour lui. En sortant, j’ai un peu l’impression d’être une chicane. On m’évite soigneusement. Arrivé à mon vélo, deux socialos me rejoignent en me disant, embarrassés, que j’ai eu raison d’intervenir « ..mais tu comprends.. » . Ils furent pitoyables… Moure prendra une veste monumentale avec les plus mauvais scores dans son canton ! Je ne suis pas allé voter au second tour ! Ils ne pourront pas me le reprocher !   Quand à la décharge, la bagarre dure depuis cinq ans, et se situe maintenant sur un plan juridique, le tribunal nous a donné raison, mais l’ex-préfet a remis ça, mais on ne lâchera rien !

FIN

Alors que je mettais en forme ce palpitant récit, Philippe mon copain président des « gardiens » m’a téléphoné. L’association compte mettre en route un petit recueil de mes dessins et le vendre pour payer les avocats mais souhaitait avoir mon autorisation. Vous connaissez ma réponse !.. Je vous tiendrais au courant..   A suivre donc !

 

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30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 16:24


Dans cette histoire faudrait pas que tu crois que j'épargne les autres!






















Le père Frêche compris..

Mais j'ai mes préférences..
A-t-il retiré sa plainte ou a-t-elle été classée sans suite, personne ne sait, en tout cas je suis toujours en liberté..
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30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 07:06

En ce temps là, Sarkozy venait de se faire élire et Moure, mon caricaturé de frais, se présente aux législatives. Un malheur n’arrive jamais seul. Je reviens de congés et qu’est-ce que j’apprends ? Ce garçon vient se produire dans mon village. J’enfourche mon vélo et hop, tel un cavalier solitaire pas si loin de sa maison je roule vers mon destin. Deux cents mètres plus tard je rencontre Philippe et les « gardiens de la Gardiole » qui font une diffusion dans les boîtes aux lettres du patelin « Tu vas voir Moure ! méfie-toi, on est allé le chatouiller à son dernier meeting et ça a tourné au vinaigre, depuis il se déplace avec une bande de gros bras.. » « Je joue à domicile ! je crains rien » et je prends mon courage et mon vélo à deux mains. Arrivé devant la salle je vois une voiture customisée avec la tête de Moure qui s’étale sur le capot et les portières avec son slogan de campagne. Mon Dieu, on est tombé si bas ? Dans la salle, je repère les costauds, ils sont aux premiers rangs. Il n’y a pas grand monde, une petite cinquantaine, je reconnais trois ou quatre frëchistes locaux, mais c’est tout, le reste fait partie de l’aréopage du candidat. Enfin aréopage ! je ferais mieux de dire apéroage ils sont fringués comme pour un mariage, j’en déduis qu’il y a une petite  festivité ensuite, ailleurs. Je me case au milieu d’une rangée pas trop loin du garde qui est un copain, on ne sait jamais. En short, tee-shirt et basquets, je fais un peu tâche. Et là, pendant une heure, j’ingurgite la logorrhée monotone et monocorde du candidat. En gros, il explique que c’est bon pour un canton d’avoir aussi un député, que ça avantage pour les subventions. Et de nous saouler avec les réalisations locales, rien à voir avec un discours de futur résident de l’assemblée nationale. Je m’attendais à une « dimension » plus politique. Que dalle ! juste s’il parle un peu de La Poste.  Enfin il conclut avec une touche d’humour dont je lui laisse la responsabilité « Voilà j’ai terminé et je vous donne la parole. Comme poser la première question est difficile celui qui le fera pourra voter deux fois » . C’est son humour, je vous avais prévenu. Je lève la main, il ne m’a pas reconnu et le maire, son voisin d’estrade, n’a pas le temps de le prévenir. Il me donne la parole. « Désolé de vous le dire, mais ces deux voix ne seront pas pour vous ! » Et là, cinquante têtes se retournent d’un coup dans un grincement de chaises, ça c'est mon humour et ça va continuer à grincer... A suivre!

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27 novembre 2009 5 27 /11 /novembre /2009 18:17
Frêche avait sorti un livre "La longue marche" essentiellement acheté par le conseil régional d'ailleurs. Il y parlait essentiellement de lui, en oubliant la décharge du Thôt, (décharge de Montpellier aux portes de Palavas) décharge interdite depuis des années mais qu'il continuait à utiliser allègrement.
























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27 novembre 2009 5 27 /11 /novembre /2009 17:15

Il y a une deuxième couche dans le dossier, mais avant « mon » brigadier me propose encore un café. Maigret c’est « faites monter de la bière et des sandwiches » lui c’est le café.. Bon, si ça m’énerve il sera responsable. Je découvre donc le coin café,  à l’ancienne, avec la cafetière couleur café brûlé qui chauffe depuis le matin. Au mur une affiche d’un spectacle d’ humour, avec des tronches de gendarmes pas possibles. « Ce sont des vrais, me dit-il, on les a fait venir pour une soirée, vous voyez on a de l’humour dans la gendarmerie ». « Plus qu’en politique en tout cas ! » je rajoute « mais si vous vouliez mes empreintes, il fallait me le demander ? ». « Pourquoi ? » « parce que les gobelets sont numérotés, je suppose  que c’est pour ça ? ».. Regardant son godet « Ah ! oui, sincèrement j’ignore pourquoi ! » . Sincèrement, je pense que non ! même si ce n’est pas pour les empreintes. Un gugus s’est fait chier à numéroter les 50 gobelets avec un gros feutre indélébile, c’est pas pour rien. En tout cas dans l’état ou je le mets, ils auront du mal à en tirer quelque chose.  Retour au dossier, deuxième chemise avec des photocopies de photos illisibles, la photocopieuse doit aussi dater de l’époque Maigret. « ça vous concerne moins » «  C’est quoi ? » « Des inscriptions,  sur un mur, qui s’en prennent à Moure ». « C’est pas moi. En plus je revendique toujours ce que je fais » « Je sais » qu’il me répond. Je sais, je sais… Mais bon sang, mais bien sûr, il a demandé aux RG de le rancarder sur mon passé et les autres ont du lui filer ma biographie syndicale (tiens, il faudra que je te raconte comment, un jour, à trois, en short et en sandales, on a mobilisé deux compagnies de CRS). Il me présente une autre copie « Vous n’écrivez pas sur les routes non plus ? » « si ,ça m’est arrivé ! ». Il a vite compris qu’il valait mieux se méfier de mes réponses et attend la suite avant d’écrire une connerie. « J’ai bombé Allez Virenque, l’an dernier » mentais-je. Il rigole et l’entretien se finit sur des formalités, je signe le registre qui témoigne que je suis sorti vivant de ma garde à vue. Je retrouve le soleil de la liberté, le froid, les manifestants, mon pote Manu à qui j’ai confié mon portable, histoire que les gendarmes n’aillent pas faire un tour dans mon répertoire (le Karak est méfiant quand même). FR3 me colle le micro sous le nez et je répète que c’est un acte d’intimidation qui ne doit pas nous détourner du combat qu’on mène pour sauver le dernier massif forestier de la côte. Rien de génial et de très original jusqu’à ce que le crayon dans ma poche me titille les doigts, alors je le sors de l’anonymat je le brandis le poing levé et je me lâche « Et je voudrais offrir à Monsieur Moure ce crayon qui est le symbole de la liberté d’expression » Je vois la journaliste ravie et le cameraman qui me fait signe de rester le bras en l’air ! . Et je ferais là une du journal régional le soir, juste devant la réaction de Moure. Sale tête le garçon, il marmonne une explication tordue, il dit qu’il n’a pas voulu ça, que ce sont les gendarmes qui ont fait l’enquête, et qu’après tout c’est lui la victime, mais ça passe mal et en voix off le journaliste lui passe une seconde couche..  Le reportage fini, mon téléphone sonne sans arrêt, « mais il est fou ce type ! » est la réaction unanime. Ce soir je dormirai du sommeil des justes. Voilà, c’est fini, et toi qui trépignais pour en arriver là, tu te retrouves un peu perdu. Mais voilà, il y a un gros épilogue qui t’attend. Tu penses bien que j’irai lui dire ce que je pense de vive voix  à ma tête de veau préférée… Le temps de retrouver les dessins et de t’écrire tout ça..
Ah aussi, le dessin qui illustre cet article est la caricature, faite de mémoire de mon interlocuteur, je lui ai envoyé l'original à la gendarmerie..

 

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26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 13:17
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26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 13:10

« Et pourquoi ce nom de Karak ? » Il a préparé ses questions le garçon. De mon coté j’ai anticipé les réponses « parce que c’est un palindrome amusant !». Vlan ! . « Heu ! comment vous l’écrivez ? » « comme ça se prononce ». « Palin.. » « Palindrome ! peut être que vous voulez savoir ce que ça signifie ». « voui.. » « ça se lit dans les deux sens ! » ; « ha ! oui ! palindrome ! j’apprend plein de choses avec cette garde à vue.. » Puis, l’air un peu gêné « Il faudra que nous fassions une perquisition chez vous ! ». Là, il sent que je ne rigole plus « écoutez, jusqu’à maintenant cette affaire m’amuse, mais là, avec la perquisition ça me fait moins rire ! Vous allez cherchez quoi chez moi ? ». « Des dessins ! ». « Mais j’en ai des centaines ! vous voulez ceux sur la décharge et sur Moure ? ». « Voilà ». « Ben il n’y a qu’à demander ! », je plonge la main dans mon cartable et je lui sors un dossier trois fois plus gros que le siens. Ses collègues qui écoutent les débats dans l’autre pièce se ramènent « on peut les voir ? ». Et voilà les gendarmes qui se marrent doucement en lisant l’intégrale, je pousse l’avantage. « en plus regardez, je suis pas vache avec les caricatures, je trouve que je l’ai même arrangé. » Ils se retiennent de rire. « oui mais le persil dans les oreilles ! ». « Pour une soupe je vous le conseille, un peu de persil cru, ça égaye le goût ».Un gendarme y va de « et moi, vous me la feriez ma caricature ? » « Ah, vous ! je vous manquerais pas » J’ose pas lui dire qu’il a du servir de modèle à Cabu justement, une bonne tête à képi disons. Le brigadier conclut « Bon je vais téléphoner à la juge ». En revenant « comme vous collaborer et faites avancer l’enquête on va se passer de la perquisition ». Et là j’ai la confirmation que tout ça n’était destiné qu’à me foutre la pression, mais avec les « libérez Karak » qui reprennent dehors, et la télé qui attend ma sortie la tendance s’inverse. Si je dis aux journaleux qu’ils vont  perquisitionner chez moi pour chercher des dessins, ça risque de tourner au feuilleton croquignolesque (sans jeux de mots). Pour marquer le coup je l’interpelle « sur votre pull il y a marqué gendarmerie nationale et pas milice de monsieur Moure, il faudrait dire à ce Monsieur que les lettres de cachets c’est terminé ! Même s’il est le dauphin de Frêche ! » . Et là, nouveau rebondissement le flic passe aux aveux « Je dois vous avouer que Monsieur Frêche m’a téléphoné sur ce dossier ! et que le dauphin a plutôt du plomb dans l’aile » -dans les nageoires j’aurai du corriger- mais j’attend la suite.. « Il trouve l’attitude de Moure imbécile » « Il n’a pas du utiliser ce mot ».. « Je vois que vous le connaissez bien »…Si le Dieu régional est de mon coté je ne risque rien, mais l’ingérence du politique dans le judiciaire n’existe pas, tu le sais bien..

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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 18:13
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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 17:52

« Pas de café ! merci, j’ai plutôt envie de faire pipi ». Il me montre les toilettes, sur la porte est écrit « interdit aux personnes en garde à vue » je lui montre l’affichette, il me fait signe que je peux y aller. Là,  je comprends pourquoi c’est interdit, ces chiottes ont étés rajoutés et il y a une immense fenêtre qui donne sur la rue. Tu l’ouvres,  tu pousses les volets et tu t’évades, surtout si tu as tiré le verrou. Je dois t’avouer que j’y ai pensé, mais bon je vais pas énerver inutilement la maréchaussée… Retour à l’interrogatoire… « suite à une plainte déposée par Monsieur Moure  pour  propos injurieux et diffamatoires envers un particulier ! » « Quoi ? je manque m’étrangler, c’est pas un particulier, c’est un personnage public, maire de son bled, conseiller général, premier vice président de l’Agglo de Montpellier, président du SIVOM.. » « Attendez, doucement, attendez je tape tout ça ». « Et puis il faudra m’expliquer où j’ai été injurieux et insultant ! En attendant voilà je vous remets l’objet du délit » Je sors un crayon de ma poche et je lui pose sur le bureau. « Non, merci, c’est inutile.. » J’insiste, « je vous averti dissimulation de pièce à conviction ça peut vous mener loin ! » Bien sûr que j’avais préparé mon coup, mais grand étourdi j’avais oublié le crayon (si, si), heureusement une manifestante m’a dépanné et ce crayon va devenir célèbre, enfin au royaume des crayons en tout cas. « On va regarder le dossier d’accusation ensemble » et là, il me sort des photocopies de dessins, mais qui ne concernent par que l’autre anchois. Je lui fais remarquer qu’il figure même une inscription « Moure/SITA même combat » qui n’a rien d’insultante  « Je ne suis pas juge, j’enquête ». Ben oui, je suis bête !… Je reconnais avoir fait les dessins, mieux je les revendique au titre de la liberté d’expression, mais je n’ai pas la maîtrise de la diffusion. « Où sont-ils imprimés ? » Je lui explique qu’ une imprimante suffit et qu’avec internet (on est en 2004) tout le monde peut tirer et les diffuser puisqu’ils sont sur le site « Même monsieur Moure peut le faire  lui-même! ». Alors là, l’enquêteur me surprend « Bon, bon je le note.. Même Mr Moure… ». « Et celui-là  Peut-on gouverner contre le peuple ?  il n’est pas signé." Il a l’œil quand même, flic un jour, flic toujours.« Je l’ai pompé sur Cabu, dans ces cas-là je ne signe pas, je ne m’approprie pas le bien d’autrui, moi mossieur !» . « Ah oui, Cabu,  du canard avec un t à la fin ». « Non, non, sans t c’est à Isabelle Cabut qu’il en faut un ! » Dialogue un peu lunaire je l’avoue, surtout qu’il ponctue mes réflexions par « j’appends plein de choses avec cette garde à vue » Tu m’étonnes ça doit le changer des voleurs de voitures… « Ecoutez, ils on changé de slogan » qu’il me dit . « Rendez-nous Karak  et emprisonnez Moure !» Chaude ambiance.

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