Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 décembre 2023 5 08 /12 /décembre /2023 15:36

Au royaume de l’imaginaire
Il n’y a pas de royaumes
Juste des fougasses fugaces,
Des zèbres zélés, des éléphants fanfarons
Qui plument des autruchons gris
Avec application.
Des girafons font les maris honnêtes
Au royaume de l’imaginaire
Il n’y a pas de roi,
Juste un prince, petit,
Avec un renard roux
Et une amitié à trancher les montagnes
Et à les tartiner de neige 
En attendant un meilleur hiver 
Au  royaume  de l’imaginaire
Il n’y a pas de frontières
Et des blogueurs complices
Qui vont continuer ce poème
Pour qu’il n’y ai aucune fin
Au royaume de l’imaginaire

 

Partager cet article
Repost0
19 octobre 2023 4 19 /10 /octobre /2023 06:20

L’adieu aux mots

 

 

La terre comme mère

La mer comme père

Les enfants insouciants

Préférèrent le clinquant

L’orgueil et la vanité.

Dans ce monde sans pitié

La guerre arriva

Drapé pas très étique

Pour un drapeau patriotique.

La violence devint Loi

Certain y voyaient Dieu

D’autres le devoir.

Alors les mots fatigués

Ont commencé à déserter

D’abord en petit groupes

En petites phrases

Puis en long paragraphes

Pour finir  en romans épiques

Des armées de mots lâchèrent prise

Laissant le silence

 A la page blanche

Les dictionnaires sans voix

Les claviers muets

Et à la fin le verbe se tut

Partager cet article
Repost0
12 septembre 2023 2 12 /09 /septembre /2023 08:15

Le renard un peu blaireau

 

Maître renard, tient en réputation

D’être malin et savant en tromperie

Mais il en existe aussi sans ambition

Avec tête de linotte et cerveau racorni

Tel est ce pauvre compère

Qui animé par l’appât facile

Fut pris aux fers

Prés de la ville

D’autre que lui, sans même réfléchir

Se sont rongé la patte prise

Pour retrouver la liberté et partir

Humer la vie sous d’autres bises.

Lui, ce corniaud mal avisé

S’est, les trois autres membres rongés

 

Il en est des hommes comme des animaux

Pour un Karak génial, combien de vrais blaireaux ?

 

Partager cet article
Repost0
12 septembre 2023 2 12 /09 /septembre /2023 08:09

CHEZ MARINETTE

 

Chaque matin, il va au café,

Boire son café.

Mais c’est surtout pour lire le journal,

Savoir s’il y a un nouveau mort dans le quartier.

Un qu’il connaît. Un enterrement,

De temps en temps, ça tue les gens.

Ça tue le temps.

Au bout du comptoir,

L’homme au nez en forme difforme

De bouchon de carafe,

Trempe sa truffe dans un ballon de rouge.

Il parle football, enfin, quand il parle.

Au fond de la salle,

Assis toujours à la même place

Fume l’Indien.

Un œil sur la rue

Un œil sur le bar

Un œil sur la télé.

Il a le troisième œil.

Toute la journée, il lance ses messages enfumés

A la recherche de partenaires

De belote de re belote et dix de der

Le soir quand il les a trouvés,

Il abandonne sa place à un quatrième joueur.

Il n’a plus envie.

Les jeunes, en riant, l’appellent « Sitting Bulle »

Parce qu’il est toujours assis à rien faire.

Derrière le bar, la fille regarde au loin

Vers des voyages qu’elle ne fera jamais,

Des rivages secrets, des amours imaginés.

Comme tous les jours,

Il lui fait un petit signe pour lui dire qu’il va payer son café.

Comme tous les jours,

Il lui laisse une petite pièce jaune par amitié.

En partant, elle lui dit :

-Bonne journée !

Lui entend toujours :

-Va chier !

Ça ne le désole pas, elle est si jeune !

Tous les jours il va boire son café dans ce café.

Ça peut paraître monotone

Mais aujourd’hui il a pu voir la narine gauche

Du nez en bouchon de carafe,

De carafe à vin.

Trois poils gros comme des sarments de vigne s’en échappaient.

Il a réussi à les surprendre en évitant ses yeux.

Il avait croisé un jour son regard.

Ça lui avait rappelé celui d’un vieux singe

Qu’un cirque ambulant promenait dans le village.

Ses mains humaines serrées aux barreaux de la cage.

Un clown l’avait invité au spectacle.

Il n’y était pas allé…

Partager cet article
Repost0
14 avril 2023 5 14 /04 /avril /2023 17:20

ER-ET-4.JPGLa petite sirène est sortie de mon dessin dans une écume de pelures de gomme. Je venais juste de lui passer les cils au crayon  noir, elle me réclama des lèvres fuchsia. Je lui obéissais, comme toujours, avec dans les yeux l'étoile qu'elle portait dans la marée de ses cheveux. Elle émergea avec cette beauté fragile que le temps se chargera d'égratigner. Par terre, sur la terrasse de notre rencontre, la houle des mauvaises nouvelles agitait le journal posé là. C'était la crise, la guerre, la mort, l'actualité quoi! Un autre monde de douleurs et de rancœurs. Un monde inconnu d'elle et détesté de moi. Alors dans le journal nous avons dessinés des poissons d'avril et nous les avons coloriés et découpés, le vent les emportait dans nos sourires. Poissons volants d'avril.  Le ciel leur appartenait, ils flirtaient avec des papillons volages et côtoyaient des oiseaux de paradis, des fleurs de mauves et des iris capricieux .. La petite sirène me prit la main et nous sommes allés voir les tortues danser le mambo aux sons de grillons excentriques.. 

Partager cet article
Repost0
18 janvier 2023 3 18 /01 /janvier /2023 17:10

 

 

img234.jpg

 

Enfant il aimait voir ses jouets

à ses pieds

Le garage, les petites voitures

Bien rangées

Le petit peloton de cyclistes

Fonçant immobile

Les pompiers affairés

Autour du camion rouge

A ses pieds

Tous ses  soldats de plomb

Et de plastique

alignés

Aujourd'hui c'est pareil

A ses pieds

Ronronne l'avenue

Les figurines se sont libérées

De leur corset de plomb

Le petit monde est en mouvement

Les pompiers s' affairent

Autour du camion rouge

A ses pieds

Les passants se regroupent

Et le montrent du doigt

En haut sur la corniche

Alors il fait un pas en avant

Pour les rejoindre

Le vent fouette son visage

Il ne sera jamais adulte.

Partager cet article
Repost0
14 novembre 2022 1 14 /11 /novembre /2022 16:52

Potimarrons

Tout rouge et tous ronds

Les potimarrons sont souvent marrants

Les petits marins ne sont pas marrons

Mais sont trop marrants avec leur pompon

Ils naviguent sur un petits marais

Une mare de mots

Nos petits marmots

Ils mangent petit à petit

D’un petit appétit

De petits marrons chauds

En lâchant les amarres

Pour prendre la mer

Et perdre leur mère

Qui ramasse les potimarrons

Tout rouge et tous ronds

Partager cet article
Repost0
27 septembre 2022 2 27 /09 /septembre /2022 06:59

La nuit ne portera pas mon deuil. A ma mort aucune étoile au firmament ne disparaitra, ni n’apparaitra. La lune changera peut être de quartier pour s’éloigner de mon ami Pierrot. Le soleil se lèvera et se couchera comme c’est inscrit sur le calendrier de la poste. L’eau qui descend des montagnes ira toujours se jeter dans les bras de sa mer pour en goûter le sel. Les nuages serviront toujours de sofa à des dieux hypothétiques et quelque peu mythomanes. Quand je serai mort, le vent continuera à raconter, aux arbres chevelus, des histoires horribles qui  feront frissonner  leurs feuilles délicates. Ma fumée se dissipera peut-être au-dessus d’une cour d’école. L’onde, des rires et des cris des enfants, me donnera la force de sourire. Alors je pourrais enfin porter le deuil de ma vie.

Partager cet article
Repost0
13 septembre 2022 2 13 /09 /septembre /2022 16:32

Poème sans pieds

Tous les dimanches

Il faisait l'aumône sur le parvis

De la cathédrale

Sans bras, ni jambes.

On l'accusait

De faire la manche

Sans bras ni jambes

Personne ne savait

Comment il venait

Ni comment il partait

Ni même s'il partait

C'était un bon mendiant

Pas contrariant

Sans coups de pieds

Sans coups de poings

Quand il est mort

On a fait une fente

Sur son corps

Et il est devenu tronc d'église 

On l'aurait bien crucifié, mais

Sans bras ni jambes ?

Partager cet article
Repost0
23 janvier 2022 7 23 /01 /janvier /2022 14:56

Maître Collard, sur un barreau perché,

Tenait dans sa main un message.

Maître Zemmour, par la puanteur alléché,

Lui tint à peu près ce langage :

Sans mentir, si votre haine vorace

Se rapporte à votre tignasse

Vous êtes digne de venir avec moi

A ces mots Collard beau ne se sent pas de joie

Et pour montrer son choix

Envoya bouler Marine aux abois.

Maître Zemmour ravi lui dit : « Mon bon monsieur,

De la haine raciale nous sommes les flatteurs

Et vivons aux dépens de ceux qui nous écoutent

Cette élection vaut bien des trahisons sans doute ».

Le Collard Beau fier et repus

Pensa qu’un jour Zemmour par lui, sera vendu.

Partager cet article
Repost0

Qui C'est Celui-La ?

  • : Le blog de KARAK
  • : Dessins d'actu, de presse, d' humour .. Chroniques lunaires.. Dieu à temps perdu
  • Contact

BIENVENUE ICI ET MAINTENANT

 

img332

Ici, tout est gratuit. Tu peux te servir des dessins, des textes pour illustrer ton blog, ton tract, ton fanzine, ta chambre à coucher, tes chiottes... Tu peux aussi aller sur mon second blog, best of de mes dessins: 

   Best of karak

La contrepartie c'est de me faire un peu de pub. Bien sûr, si tu es un pro de l'édition ou si tu as de l'argent à parier sur une bourrique tu peux acheter, ça paye mes crayons... Mais l'important c'est que tu regardes et que tu t'exprimes... 

Je prècise que je ne suis pas responsable de la pub qui envahit l'écran et qui ne me rapporte rien mais me permet de tenir ce blog gratuitement..

Ma Biographie

1951-20...
(champion du monde de la bio la plus courte)

st karak copie22