L’océan jetait ses vagues noires avec leurs guirlandes argentées sur la plage déserte. Le sable écoutait les récits que lui contait l’écume. Des histoires de naufrages, de marins et de vaisseaux engloutis dans une mer sans vague à l’âme, sans état d’âme, sans âme. Des chercheurs de clarté, aux visages noircis, sur leur pauvres esquifs sombraient dans l’encre noire des profondeurs, l’espoir d’une vie meilleure ensevelie dans des larmes salées. Le silence de la nuit les noyait dans cet immense cimetière marin. Le noir de mars envahissait mon avril, l'encre de chine coulait dans mon stylo pour dessiner ce matelot, amoureux d'une sirène qui finirait par le faire sombrer. Mon dessin soutenu par le charbon de mes crayons sombrait lui aussi, alors je l'ai jeté dans le feu pour qu'enfin il devienne couleurs.
La mer s'était retirée, laissant sur la plage les squelettes de crustacés que les enfants ramasseront pour s'en faire des colliers..
Le pays du souvenir est un pays dont on a égaré la clef... un comble... Des gens sans mémoire ignorent même qu'elle existe. Alors, ils vivent sans, ils rient, ils rient trés fort. Les gens sans mémoire rient toujours trés fort pour éloigner un brin de souvenir accroché à leurs oreilles, une paire de cerises mures ou des millions de morts qu'ils veulent ignorer..
Tous les curieux, les chasseurs de trésors, les rebelles de la pensée, les voyageurs immobiles qui cherchent la clef peuvent imaginer perdre aussi la serrure.
Alors, ils poussent la porte, sans efforts, mais comprennent vite qu'il est plus rassurant de regarder par le trou de la mémoire..
Ma main dans sa petite main, je l'ai suivie. Nous sommes allés vers la mare magique. Nous y avons plongé nos pieds blancs de froid. Les poissons rouges sont venus par dizaine nous téter les petons. "Les glos, les maigues, les ouges et les blancs, les papas et les mamans" ils étaient maintenant un millier à nos pieds. Ils nous ont alors lentement aspirés vers le fond. Ils nous ont conduits sous les nénuphars où vivent les grenouilles libertines en bas résilles. Elles fumaient dans leur repaire en écoutant "smoke on the water", nous révélant ainsi le secret des brumes sur les étangs. Remonté à la surface, tout m'est revenu, j'ai alors, avec un bambou bien droit, taillé un sabre de lumière. Les nuages se sont faits dociles, et nous les avons chevauchés, accrochés à leur crinière de vent. Un filet à papillon sur l'épaule nous allions pécher des étoiles de ciel. Des étoiles de ciel, en plein jour? Mais oui, monsieur, mais oui madame! Je ne suis pas fou! J'avais emporté mon gros pinceau et ma bouteille d'encre. Et j'ai peint une nuit de chine câline. Et les étoiles y ont brillé comme des pépites au fond du tamis d'un vieux chercheur d'or ivrogne. Qu'allions nous en faire? "Pou que les pitites fourmis y voient dans leur trou" Une fois arrivés sous terre, nous avons offert la lumière à des fourmis comblées. Pour nous remercier, elles nous ont conduits, à travers un souterrain interminable, sur la planète Mars. Les Martiens sont des gens peu communs, en fait ce sont des instruments de musique qui parlent le solfège, en notre honneur ils nous ont joué un concert fantastique.. Et la petite main a serré la mienne et nous nous sommes endormis vers des rêves encore plus féeriques..
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Ma Biographie
1951-20...
(champion du monde de la bio la plus courte)