Voilà qu’on nous rebat les oreilles avec la pénibilité au travail. On cherche à savoir qui en serait ou qui n’en serait pas. Pour moi la réponse est facile, le plus pénible dans le travail, c’est le travail ! Je le dis à qui veut bien l’entendre mais la racine latine du travail est Tripalium qui était un instrument de torture. Le travail a longtemps été réservé aux esclaves et aujourd’hui, c’est encore un peu ça. Qu’on ne vienne pas me dire qu’être réveillé de bonne heure le matin par la sonnerie d’un réveil pour aller bosser est réjouissant. Que s’entasser dans des transports en commun ou être pris dans les embouteillages est une profonde joie ! Non, le travail, c’est pas la santé, sinon il n’y aurait ni accidents du travail ni médecine du travail ! A-t-on entendu parler d’un accident de repos ? Ou de paresse ? Bon, d’accord, je charrie. Je vais être sérieux cinq minutes-déclenche le chrono- J’ai travaillé dans une entreprise où les gens qui se suicidaient n’étaient pas sur des postes dits pénibles. Certains de mes collègues travaillaient dehors qu’il pleuve, qu’il vente, qu'il gèle ou qu’il fasse canicule. Quand ils disaient du mal de ceux qui bossaient dans un bureau, je leur demandais s’ils étaient prêts à échanger avec eux. Il y a la clim (pas toujours) le chauffage l’hiver, des sièges confortables, des toilettes sur le palier une machine à café à côté du bureau du DRH… et un chefaillon sur le dos, toujours à t’en demander plus ou à te faire défaire ce que tu as eu tant de mal à faire la veille. Et là, crois-moi, personne n’était prêt à l’échange. Surtout pour aller dans un Open-space où tu ne peux pas masquer le moindre pet incontrôlé, ni te gratter où ça te démange sans que tout le monde soit au courant.. Oui tout travail est pénible et ne mérite pas qu’on y sacrifie toute sa vie en bonne santé. L’espérance de vie en bonne santé, en France, est de 65 ans. 65 ans, ce chiffre ne t’évoque rien ?