22 mai 2012
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Bref, je conservais la foi grâce à mes exploits sportifs et à la maladresse de mes adversaires. En deux mots, Dieu était dans nos buts. Notre équipe volait de succès en victoires, même aux dépends des écoles religieuses, chose que j'avais du mal à comprendre. Mais tout me fut révèle par Monsieur le curé durant une séance de catéchisme. Séance qui finissait toujours aux tirs au but. Ce brave curé m'enseignât en shootant comme un malade que Dieu était partout, voyait tout, savait tout.
-comme un bon arbitre? Avais-je cru bon d'ajouter.
-Si tu veux, reprit l'homme d'une foi, le jour du jugement dernier il t'expulsera en enfer ou te recevra au paradis.
-Et le carton jaune c'est pour le purgatoire?
-Si tu veux dit l'homme une seconde fois.
Je m'inventais alors une version personnelle de la fin du Christ, qui entraînait son équipe de douze apôtres. Judas, remplaçant, le trahit à cause de cette terrible jalousie qu'éprouvent tous les joueurs sur le banc de touche.
Quant à Dieu, mon opinion était faite, je l'imaginais habillé en noir, un sifflet à roulette à la bouche et des genoux cagneux s'échappant d'un short trop grand.
Je pensais qu'il me favorisait en cachette à cause de cette vieille histoire de pantalon troué.
Aujourd'hui, je ne lui en veux pas du tout. Pense un peu: une église à construire!
Fin
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Douce enfance
Published by KARAK
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Douce enfance