Le président Evo Morales vient d'en faire la déclaration officielle: l'Etat plurinational de Bolivie va réformer le régime des retraites.

Et, contrairement à ce qu'on nous nous vend sous le même nom en ce moment en France et dans toute l'Union européenne, c'est d'une vraie "réforme" qu'il s'agit.

En envoyant au Congrès bolivien le 16 Novembre denier, un projet de loi ramenant l'age légal de 65 à 58 ans en Bolivie, le Président Evo Morales a fait un pied de nez magistral au FMI de Strauss Kahn qui impose partout de repousser l'âge de le retraite le plus tard possible.

C'est un tout autre projet de société que celui qu'imposent les élites néolibérales qui arrivera devant le Sénat en décembre. En plus de mettre un terme aux contrats des deux grands groupes financiers (la banque espagnole BBVA et le groupe suisse ZFS) qui géraient depuis 1996 le versement des retraites d'1,3 millions sur 10 millions de boliviens, il devrait donc baisser l'âge légal de départ à la retraite de 65 à 58 ans. Il prendra en compte la pénibilité et la précarité par catégorie professionnelle, et permettra ainsi, par exemple, que les mineurs partent à la retraite dès 51 ans. Par ailleurs, le temps passé par les femmes à élever leurs enfants sera comptabilisé.

Principal outil de cette réforme, une caisse nationale publique de retraite sera créée. Et celle-ci sera financée par un système de solidarité basé sur l'augmentation des charges patronales à hauteur de 3% et de 0;5% pour les travailleurs avec une majoration pour tous ceux qui gagneraient plus de 20 fois le salaire minimum.

La réforme des retraites c'est fait! Le slogan "travailler plus pour gagner plus" s'est transformé en "travailler plus longtemps, pour espérer gagner autant", la rime est plus riche, c'est un fait, nous moins, c'est un fait aussi. Quant à l'argument massue "vous vivez plus, il faut travailler plus" on a eu beau rétorquer  que, justement, "si on vit plus longtemps c'est qu'on a la retraite à 60 ans", rien n'y a fait, même si la rime sonnait fort. C'était pas le sujet, la santé. Pourtant le cœur du problème est bien là! Si "on travaille plus longtemps on va être malade plus souvent", la rime est encore sauve, youpi! . Ben oui! A partir de 55 ans, si tu écoutes les toubibs, il va falloir se taper un tas de dépistages, la prostate pour les messieurs, les seins pour les dames, mais aussi le cancer du colon pour tous, j'en passe et des plus mauvais. Donc les déficits de santé vont augmenter. Il faudra trouver des solutions. Et là il me semble entendre le raisonnement " si vous ne travaillez plus, vous ne gagnez plus". On t'expliquera que lorsque tu fais grève tu n'es pas payé. Donc si tu es malade on va plus te payer non plus, logique, déjà qu'il fallait attendre trois jours dans le privé avec le fameux délai de carence. Ben voilà ce sera fait. Et je te fiche mon faux billet de 500 euros qu'un leader syndicaliste, donc je préfère taire le nom, viendra nous expliquer qu'il a négocié dur et que cela ne s'appliquera pas aux accidents du travail. Ouf! L'honneur est sauf!  Et merde! "Travailler tous pour leur foutre sur la margoulette!" Quand c'est qu'on le fait ? Je sais çà ne rime pas, mais ne me dites pas que ça ne rime à rien!

Lui c'est un de mes potes journalite (ex Libé) et qui travaille pour Le Monde Diplo. Il vient d'écrire un bouquin sur les "Immigrés de Force". Des indochinois (prés de 20 000) utilisés pour les travaux les plus pénibles en "France Métropolitaine". On leur doit le riz de Camargue, également. Ils furent traités comme des demi-esclaves, sans réels salaires et avec le droit de se taire. "Le temps béni des colonies" chanté par Sardou . Cela a duré de 39 à 52.. Je suis entrain de le lire.

http://livre.fnac.com/a2635607/Pierre-Daum-Immigres-de-force-les-travailleurs-indochinois-en-France