Le premier logo du FN, encore en service il y a peu, était la copie conforme du parti néofasciste italien Movimento Sociale Italiano, fondé en 1947, puis devenu Alleanza Nazionale.

La flamme tricolore et dessous, un parallépipède (je l'ai pas retrouvé sur le net). Ce dernier n'était autre que le symbole avoué de l'urne funéraire de Bénito Mussolini, exalant le feu pour les nouveaux combats. Cette reférence a pudiquement disparu. Dans les symboles comme dans les discours, les fascistes n'osent plus dire leur nom! Dégonflé! va!

« Caguer » est le mot  francitan le plus connu. Mais « caguer » ne se résume pas à « chier » en français. Encore dans la nuance le Karak, ben oui, figurer vous que pour les méridionaux « authentiques », déféquer est considéré comme un acte aussi naturel que manger et boire. Pas de tabou autour, on ne cache pas le lieu d’aisance derrière des initiales idiotes WC, « ouataire », ou l’anachronique « toilettes»  (tu as déjà fait ta toilette dans les chiottes toi ?) Non ici, c’est le « cagadou », le « cagahou », les « caguoinces » ou pour les anglophiles le « cagaroom ». Mais caguer ne signifie pas que ça. A l’écran dans la fille du puisatier, Pagnol a placé cette réplique : -et la troisième mine ? –Elle a cagué !. Et comme l’intelligence caractérise le bloggueur que tu es (j'exagère toujours, je sais), tu a compris qu’elle avait foiré..

Dans les proverbes et expressions, on a : « Mangea pla, cagua pla, » (qui mange bien cague bien) « Fait du bien à Bertrand, il te le rend en caguant » (pas besoin d’un dessin). « Il m’a cagué dans la malle jusqu’au cadenas » (celle-là je l’adore, surtout quand c’est dit par une mamette Sétoise). « Va-t-en caguer à la vigne et rapporte moi la clef » (un classique). Puis il y a les dérivés, la magistrale « cagade » « quelle  cagade on a fait de voter pour Sarkosy » « tu as vu comment il a rafistolé sa maison ? quelle cagade ! » (Connerie ou bêtise). La « cagagne » à la fois la diarrhée et la pétoche, à décliner en « cagagnette » (petite) ou cagagnasse (costaude) « Avec leur histoire de grippe aviaire ils vont nous filer la cagagnette, pauvre ! ». « Caguer » est aussi pronominal et tu peux dire « Karak ta chronique je m’en cague » mais ça m’empêche pas de continuer…     

Je te vois venir lecteur pertinent, tu vas dire Karak c’est caca, pipi et crottes de nez, et la poésie alors ? Et bien la poésie peut sortir de là aussi. Comment appelle-ton un bébé ? –Un « caganis » (littéralement « qui fait caca au nid » comme l’oisillon ) « Il est magnac (joli) ton caganis, méfie toi que le curat te le réclame pas pour sa crèche vivante » (Jésus aussi caguait au nid) Plus tard quand il fera son caca tout seul on dira de lui que c’est un « merdouzille » que les idiots traduisent par « petit merdeux », un merdouzille c’est pas péjoratif, « tu l’as vu courir ton merdouzille, comme il va vite ? -à maï ! Jazy a du soucis à se faire ! ». Et comment appellent-on ces petits escargots qui, l’été pour échapper à la brûlure du sol, montent en grappes sur les hautes tiges de fenouil sauvage ? –des « cagaroulets » (des petits caca roulé) et enfin ce génial (normal c’est de moi) « Macarel ! J’ai une cagagnasse que même le diable il en voudrait pas en enfer ! » c’est pas plus beau que « j’ai une gastro » !  Et quand tu te fatigues trop, tu t’escagasses (rassurez-vous ça m’arrive pas souvent) Je finis par le plus célèbre des santons Catalan le « caguaïre » il est dans la crèche pour fertiliser le sol. Les Catalans en font collection en faisant des figurines qui représentent de Ronaldo à La reine d’Angleterre en passant par le roi d’Espagne et par notre président bagué à la rollex. bon excusez moi çà urgggggggggggggggggggggggeeeeeeeeeeeeeeeeee....

Mai non, je blague, j'ai pas la gastro, de toute façon tu en meurs pas, tu en chies, ça c'est vrai..

Le président Evo Morales vient d'en faire la déclaration officielle: l'Etat plurinational de Bolivie va réformer le régime des retraites.

Et, contrairement à ce qu'on nous nous vend sous le même nom en ce moment en France et dans toute l'Union européenne, c'est d'une vraie "réforme" qu'il s'agit.

En envoyant au Congrès bolivien le 16 Novembre denier, un projet de loi ramenant l'age légal de 65 à 58 ans en Bolivie, le Président Evo Morales a fait un pied de nez magistral au FMI de Strauss Kahn qui impose partout de repousser l'âge de le retraite le plus tard possible.

C'est un tout autre projet de société que celui qu'imposent les élites néolibérales qui arrivera devant le Sénat en décembre. En plus de mettre un terme aux contrats des deux grands groupes financiers (la banque espagnole BBVA et le groupe suisse ZFS) qui géraient depuis 1996 le versement des retraites d'1,3 millions sur 10 millions de boliviens, il devrait donc baisser l'âge légal de départ à la retraite de 65 à 58 ans. Il prendra en compte la pénibilité et la précarité par catégorie professionnelle, et permettra ainsi, par exemple, que les mineurs partent à la retraite dès 51 ans. Par ailleurs, le temps passé par les femmes à élever leurs enfants sera comptabilisé.

Principal outil de cette réforme, une caisse nationale publique de retraite sera créée. Et celle-ci sera financée par un système de solidarité basé sur l'augmentation des charges patronales à hauteur de 3% et de 0;5% pour les travailleurs avec une majoration pour tous ceux qui gagneraient plus de 20 fois le salaire minimum.

 Les députés, contraints de réformer leur régime (très) spécial de retraites, ont accepté de l’aménager. Une réforme approuvée par tous, à l’exception du Vert François de Rugy.

Même réformé, le régime restera très confortable. Ainsi, au bout d’un mandat, un député sera encore assuré de toucher une pension de près de 1200 euros (contre 1600 euros auparavant). Soit une retraite obtenue en cinq ans quasi équivalente au montant de la pension médiane touchée par les Français (1334 euros) après une carrière complète (près de 40 ans de cotisation). Et si le député fait un second mandat, il touchera alors le double (2400 euros, au lieu de 3200 euros auparavant).

Un rendement imbattable, rendu possible grâce à la surcotisation ouvrant droit à une majoration d’annuités, mais également par le fait que les députés ne sont pas soumis au dispositif de la décote.

Jean-François Copé, avoue que c’est même «un bon accord, équilibré, qui nous rapproche singulièrement du régime général».

Et si on alignait tout sur le régime des députés…