Je ne suis pas contre le port de l’uniforme mais à l’école je trouve ça idiot et je m’explique.

-Franchement le port de l’uniforme va-t-il faire progresser les élèves en cours, sauront ils mieux lire, écrire correctement, compter plus précisément ? Parce que c’est quand même là que ça pèche ou que ça rame sur le bateau de l’éducation.

-La raison évoquée c’est pour éviter la discrimination sociale. Alors là, bonjour l’enfumage, quand ta mère vient te chercher en robe de chambre, les mules aux pieds, tu sens bien que tu es dans le camp  des cassos. Par contre si tes parents viennent te chercher en SUV neuve t’as vite compris ou est ta classe… Sociale. Puis l’uniforme, si la photo est prise les premiers jours ça va, mais 6 mois plus tard tu risques de bien la voir la distinction sociale. Alors que, maintenant à la sortie des classes, si tu ne regardes que les élèves ça risque d’être plus compliqué.  Les plus mal sapés sont souvent les plus privilégiés socialement.

- Combien ça coûte ? 200 euros ! Kouha ! Oui 200 euros par élève, payé par l’état et les collectivités locales. En France on n’a pas d’argent, mais on a des uniformes. 5 000 euros pour une classe de 25 élèves. Certains vont te dire que ça fait autant d’économiser à la famille, parce qu’ils croient que les élèves vont pas se changer dès la sortie, comme les troufions en perme. Puis porter un uniforme qui t’identifie ça peut être risqué, déjà que les mômes se foutent sur la gueule simplement parce qu’ils n’habitent pas le même quartier. Dans ce cas l’uniforme retrouve son origine militaire, se reconnaitre dans la baston. Ah j’oubliais j’espère que ne sera pas du made in china, l’uniforme pas la baston, gros malin !.  

-L’extrême droite est pour, les garçons en pantalon, les filles en jupe, ça leur plait, c’est très genré, puis ça fait chier les musulmanes en pantalon.  Au bahut ou j’étais, dans ma lointaine jeunesse, une note était sortie : les filles ne devaient plus être en pantalon à partir du premier mai. Un prof malin nous a fait remarquer que rien n’était spécifié pour les garçons. « Et si on venait en jupe ? » Alors on a envisagé porter des jupes de nos mères (avec les pantalons  tirebouchonnés dessous) les 8heures de colles promises par le surgé nous ont facilement dissuadés. On est venus en short, deux ans après c’était mai 68.